Aménagé sur un terrain de 8,8 hectares, entouré de barbelés, le centre de séjour surveillé de Voves, comme on l’appelait à l’époque, abritait 67 baraquements. Dirigé par un personnel français à la solde de l'État français, il a accueilli déportés entre le 5 janvier 1942, date de son ouverture, et le 9 mai 1944, date de sa liquidation. Journée nationale du souvenir des victimes et des héros de la déportation le camp d'internement de Voves a abrité déportés Il s’agit pour l’essentiel de prisonniers politiques communistes et syndicalistes, mais aussi de personnes jugées indésirables comme des prisonniers de droit commun, qui sont gardés là en qualité d’otages potentiels », Étienne Égret Secrétaire mémoire du comité du souvenir du camp de Voves. Tout ce qu’il en reste est aujourd’hui visible sur le terrain situé à la sortie de Voves, en direction de Fains-la-Folie. Le mémorial érigé en 1974, au bord de la RD 29, matérialise l’accès à l’ancien camp. C’est par un arboretum, qui abrite une centaine d’arbres d’essences différentes, qu’on y accède. À l’entrée, les inscriptions gravées sur une stèle rappellent l’histoire de ce camp. En empruntant l’allée André-Thibault, alias lieutenant Serge Morin, résistant interné évadé, qui fut président du comité du souvenir du camp de Voves de 1987 à 2005, on rejoint le cœur de l’ancien camp. Un wagon musée retrace l’itinéraire des 605 déportés envoyés dans les camps nazis C’est là qu’en 1995, le comité du souvenir du camp de Voves a aménagé une ancienne classe préfabriquée en baraque musée. Nous y présentons divers objets historiques », précise Étienne Égret. En évoquant les témoignages des multiples activités chorales, cours, pratiques sportives… que les déportés pratiquaient, pour tuer l’ennui et pour se préparer à entrer en résistance dès qu’ils le pourraient, ou encore divers objets comme une réplique des chariots qui ont servi à creuser le fameux tunnel d’évasion de 148 mètres de long voir ci-dessous. Des guérilleros au camp de Voves À quelques mètres de là, les visiteurs peuvent découvrir le wagon musée qui porte le nom du résistant interné déporté André Migdal. Ce wagon, qui avait été construit en 1947, nous a été offert en 1994 par la SNCF », explique Étienne Égret. À quelques centimètres près, c’est la copie conforme des wagons de marchandises qui étaient utilisés pour transporter les déportés dans les camps nazis ». Ce wagon, qui vient d’être restauré, dans le cadre d’un chantier école, par des élèves de l’Établissement régional d’enseignement adapté Erea François-Truffaut de Mainvilliers, abrite la liste et le parcours respectif des 605 déportés du camp de Voves qui furent envoyés dans les camps nazis. En 2012, de la terre provenant des six camps de première destination des déportés du camp de Voves Auschwitz-Birkenau, Neuengamme, Buchenwald, Mauthausen, Natzweiler-Struthof et Sachsenhausen a été scellée dans six urnes, enterrées dans le jardin de la déportation. Six rosiers “Résurrection” et six arbres “liquidambars” veillent sur elles. Le tunnel de La grande évasion. Au total, 21 évasions ont eu lieu au camp de Voves, dont six depuis l’hôpital de Chartres où étaient hospitalisés des internés l’une est à mettre à l’actif d’Henri Ramolet, de Luisant, l’unique survivant eurélien des camps de concentration nazis, en l’occurrence celui de Buchenwald. Pour l’une d’elles, dix prisonniers avaient utilisé les costumes de gendarmes qu’ils s’étaient confectionnés à l’atelier théâtre pour quitter le camp. Etienne Egret devant l'entrée du souterrain d'où s'évadèrent 42 internés, le 6 mai 1944 La plus célèbre est celle qui a permis à 42 internés de s’évader par un tunnel de 148 mètres, creusé à deux mètres de profondeur, dans la nuit du 5 au 6 mai 1944. Ils avaient commencé à creuser le 19 février 1944, depuis le bloc des douches », explique Étienne Égret, secrétaire mémoire du Comité du souvenir du camp de Voves. Une évasion dont le cinéma s’est inspiré dans La grande évasion, le film de John Sturges 1963, avec Steve McQueen. Le réalisateur s’était rendu à Voves, après guerre, pour interroger, notamment, le résistant interné déporté André Thibault 1919-2005. Pratique. Contact Étienne Égret au Tél. ou par mail à campdevoves Journées du patrimoine. L’ancien camp de Voves sera ouvert aux visiteurs les samedi 17 et dimanche 18 septembre, de 14 heures à 18 h 30, pour les Journées du patrimoine. Gratuit. Philippe Dubois
La vente aux enchères publiques de l’immeuble étant une vente judiciaire et le demandeur n’étant locataire que pour partie de l’ensemble immobilier mis en vente, les dispositions de l’article L. 145-46-1 du code de commerce ne sont pas applicables et la cession globale de l’immeuble ne peut donner lieu à l’exercice d’un droit de préemption par le demandeur. La vente aux enchères publiques de l’immeuble étant une vente judiciaire et le demandeur n’étant locata Les règles applicables Aux termes de l'article L 145-46-1 du Code de commerce, lorsque le propriétaire d'un local à usage commercial ou artisanal envisage de vendre celui-ci, il doit en informer le locataire par LRAR ou remise en main propre contre récépissé ou émargement. Cette notification doit, à peine de nullité, indiquer le prix et les conditions de la vente envisagée. Elle vaut offre de vente au profit du locataire. Ce dernier dispose d'un délai d'un mois à compter de la réception de cette offre pour se prononcer. En cas d'acceptation, le locataire dispose, à compter de la date d'envoi de sa réponse au bailleur, d'un délai de deux mois pour la réalisation de la vente. Si, dans sa réponse, il notifie son intention de recourir à un prêt, l'acceptation par le locataire de l'offre de vente est subordonnée à l'obtention du prêt et le délai de réalisation de la vente est porté à quatre mois. Si, à l'expiration de ce délai, la vente n'a pas été réalisée, l'acceptation de l'offre de vente est sans effet. Dans le cas où le propriétaire décide de vendre à des conditions ou à un prix plus avantageux pour l'acquéreur, le notaire doit, lorsque le bailleur n'y a pas préalablement procédé, notifier au locataire, à peine de nullité de la vente, ces conditions et ce prix. Cette notification vaut offre de vente au profit du locataire. Cette offre de vente est valable pendant une durée d'un mois à compter de sa réception. L'offre qui n'a pas été acceptée dans ce délai est caduque. Le locataire qui accepte l'offre ainsi notifiée dispose, à compter de la date d'envoi de sa réponse au bailleur ou au notaire, d'un délai de deux mois pour la réalisation de l'acte de vente. Si, dans sa réponse, il notifie son intention de recourir à un prêt, l'acceptation par le locataire de l'offre de vente est subordonnée à l'obtention du prêt et le délai de réalisation de la vente est porté à quatre mois. Si, à l'expiration de ce délai, la vente n'a pas été réalisée, l'acceptation de l'offre de vente est sans effet. Divers textes doivent être reproduits, à peine de nullité, dans chaque notification. Les règles susvisées ne sont pas applicables en cas de cession unique de plusieurs locaux d'un ensemble commercial, de cession unique de locaux commerciaux distincts ou de cession d'un local commercial au copropriétaire d'un ensemble commercial. Elles ne sont pas non plus applicables à la cession globale d'un immeuble comprenant des locaux commerciaux ou à la cession d'un local au conjoint du bailleur, ou à un ascendant ou un descendant du bailleur ou de son conjoint. Le champ d'application La Cour de cassation a récemment apporté plusieurs précisions quant au champ d’application exact de ce droit de préemption instauré par la loi Pinel du 18 juin 2014 au profit du locataire commercial en considérant que la vente judiciaire et la cession globale sont exclues du dispositif. " Mais attendu qu’ayant retenu que la vente aux enchères publiques de l’immeuble, constituant l’actif de la SCI en liquidation, était une vente judiciaire et relevé que la société Jordane n’était locataire que pour partie de l’ensemble immobilier mis en vente, le terrain ayant été donné à bail à d’autres sociétés, la cour d’appel, qui n’avait pas à répondre à des conclusions que ses constatations rendaient inopérantes, en a à bon droit déduit que les dispositions de l’article L. 145-46-1 du code de commerce n’étaient pas applicables et que la cession globale de l’immeuble ne pouvait donner lieu à l’exercice d’un droit de préemption par la société Jordane " Cour de cassation, 17 mai 2018 - Cour de cassation - Troisième chambre civile. Le texte visant en effet l'hypothèse où le " propriétaire décide de vendre ", il est logique d'exclure du champ d'application du droit de préemption la vente forcée. Isaac LOUBATON 120 € TTC 1 évaluations positives Note 5/5 Posez gratuitement toutes vos questions sur notre forum juridique. Nos bénévoles vous répondent directement en ligne.0r5fT.